Voici donc comment vous devez prier: Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié; 

– Matthieu 6 . 9 –

INtroduction – le bonheur d’être avec dieu – matt 6:9

Après avoir expliqué à ses disciples comment ne pas prier, Jésus commence à enseigner comment prier. Il dit “Voici donc comment vous devez prier.” Bien que nous pouvons réciter cette prière telle qu’elle, et cela nous faisons, Jésus nous la donne premièrement comme un modèle. Un exemple à suivre. “Priez d’après cette façon…” Dans sa prière nous trouvons des éléments à inclure dans nos prières. La prière de Jésus peut nous guider dans nos pensées et dans les sujets que nous abordons lorsque nous prions.

La prière commence avec la phrase “Notre Père qui es aux cieux”. La première chose à dire sur cette phrase c’est que Jésus parle de nous tous, membres d’une famille. Il n’y a que des pluriels dans cette prière!Ceci nous rappelle que la prière n’est pas égoïste – elle ne concerne pas toujours moi tout seul. Notre prière doit inclure les autres – surtout ceux qui sont membres de la même famille de Dieu, ceux qui appellent Dieu Père aussi.

Et ce père, notre père? Quoi dire de lui? Dans un sens on peut dire que Dieu est le père de tous puisqu’il a tout créé. Mais dans cette prière Dieu est le père d’une famille bien précise. C’est la famille de ceux qui sont sauvés en Jésus Christ et qui connaissent Dieu.

“Père” dans le sens que Matthieu utilise ce mot dans ce verset est un terme remplit de respect. Mais, que nous puissions appeler Dieu “Père” nous montre que nous avons dans notre relation avec Dieu une intimité incroyable. En effet nous pouvons l’appeler “Père” quand nous prions. Ce fait nous donne confiance quand nous lui parlons dans la prière. Il est vrai que l’expérience de notre relation avec notre père terrestre peut fausser notre compréhension de Dieu comme “père”. Sur ce point-là, je crois que nous pouvons demander à Dieu de se révéler à nous comme papa et nous pouvons nous laisser guider par ce que sa parole révèle sur son caractère et sa nature.

Si “Père” nous parle de l’intimité avec Dieu, les cieux nous rappellent sa grandeur et sa puissance.

Nous venons avec confiance vers notre père, mais toujours conscient que notre père est Dieu de tout l’univers. Nous nous approchons de lui avec un respect mêlé de crainte. Il y a toujours une marge à garder dans la prière entre ces deux aspects : le respect et la familiarité.

notre père qui es au cieux

Attardons- nous sur la seconde partie de cette phrase, qui es aux cieux. Dieu notre Père qui se trouve dans les cieux. Cette expression « qui es aux cieux » est typiquement juive. Il ne s’agit pas de croire que Dieu est dans le ciel avec des nuages, pas notre père au ciel, mais aux cieux. Il y a ici une notion de grandeur et de majesté. Cela ne veut pas dire que Dieu est loin de nous, mais en prononçant ces mots, Jésus nous fait comprendre que même s’il est notre Père, Il reste le Tout Autre, le Tout-Puissant, le Trois fois saint.

Qu’est-ce que les cieux? Où se trouvent les cieux? Comment devons-nous concevoir les cieux? À quoi le NT fait-il référence lorsqu’il fait mention des cieux? Voilà d’importantes questions que tout Chrétien se doit de poser.

Lorsque l’on consulte l’enseignement rabbinique à ce sujet, on découvre plusieurs descriptions des cieux. Écoutez comment un certain rabbin dans ses écrits conçoit les cieux : ‘De la terre au firmament, il y a un parcours de 500 ans. L’épaisseur du firmament correspond également à un trajet de 500 ans. Au-dessus du firmament se trouvent sept cieux, chaque ciel étant équivalent à un parcours de 500 ans.’

On doit avouer qu’il s’agit là d’une description presque poétique des cieux. Je me demande comment ce rabbin en est arrivé à une telle représentation des cieux.

Je me garderai de commenter cette description rabbinique des cieux sauf de dire qu’une telle compréhension des cieux repose sur la présupposition que les cieux sont un lieu, limité dans le temps et dans l’espace. Un parcours de 500 ans de la terre au firmament. Un firmament correspondant à un trajet de 500 ans, et au-dessus duquel se trouve sept cieux, chacun équivaut à un parcours de 500 ans.

Si mes calculs sont corrects, il faudra compter 4500 ans pour atteindre le septième ciel. Du point de vue spirituel, je ne suis pas sûr d’en discerner la signification.

Mais j’aimerais poser une question. Sommes-nous justifiés de définir les cieux comme étant un lieu semi-matériel, un lieu qui peut se localiser sur une carte géographique ? Certains théologiens répondraient par l’affirmative. Laissez-moi vous citer quelques phrases d’un livre théologique qui a été publié récemment. Il a été écrit en anglais par un auteur américain et s’intitule Systematic Theology. Dans ce livre, on peut lire l’explication suivante concernant les cieux et je cite, ‘Ces textes (bibliques) nous amènent à conclure que les cieux sont un lieu, bien que nous ne connaissions point la localisation et dont l’existence ne peut être perçue par nos cinq sens traditionnels.’ En d’autres mots, ce théologien affirme que les cieux sont un lieu, un endroit, mais on ne peut le localiser car on ne peut le percevoir par nos sens physiques.

Que pensez-vous de cette explication? Ceci provient d’un livre qui a été écrit il y a à peine quelques années. On ne parle pas d’une vieille citation rabbinique.

Cet auteur cite plusieurs passages bibliques pour justifier son opinion. Il mentionne par exemple Actes 7 : 55 où on lit qu’Étienne fixa son regard vers le ciel, comme s’il regardait vers le haut. Les cieux se sont alors ouverts à lui et il a vu Jésus se tenant debout à la droite du Père. Personnellement, je ne vois pas comment on peut utiliser ce passage pour démontrer que le ciel est un lieu. Il me semble que ce verset fait plutôt allusion au fait que Dieu ait accordé à Étienne une vision spirituelle des cieux, une vision qui l’a transporté dans un mode d’existence appartenant à une autre dimension.

Ou encore, prenez par exemple Luc 24 : 51 où il est écrit que Jésus fut emporté au ciel, ou élevé dans le ciel. Cette ascension de Jésus vers les cieux semble nous indiquer que les cieux se trouvent quelque part en haut, quelque part au-dessus de la terre. Et sur la base de ce verset, notre théologien évangélique conclue de cette façon : ‘Il est difficile d’imaginer comment l’élévation de Jésus à un lieu peut être enseignée plus clairement.’

La conception des cieux de cet auteur ne s’accorde pas avec ce que la Parole nous enseigne.

Puisque le Notre Père nous enseigne à prier, voyons comment Jésus lui-même prie. Vous noterez que dans les Écritures, il est parfois dit que Jésus priait Dieu, levant ses yeux vers le ciel (Matthieu 14:19, Marc 6:41, Marc 7 :34). Lorsqu’on lit que Jésus leva ses yeux vers le ciel, pouvons-nous conclure que le ciel se situe physiquement au-dessus de la terre? Lorsque Jésus déclare qu’il vient d’en haut, est-ce que cela signifie que Jésus provient d’une place située au-dessus de la terre?

Pas du tout. Nous devons réaliser que dans le cadre d’une étude sur les cieux, il faut savoir en distinguer le sens physique et le sens spirituel. Du point de vue de son sens physique, la Bible fait référence au ciel atmosphérique et au ciel sidéral. Mais bien au-delà des nuages et des étoiles se trouve les cieux spirituels qui se caractérisent par la présence de Dieu. Et c’est de ces cieux spirituels dont j’aimerais en décrire les particularités.

notre père qui es au cieux … cieux spirituels

Ainsi les cieux sont en haut non pas parce qu’ils se trouvent physiquement au-dessus de la terre, mais parce que la vie dans les cieux est supérieure à la vie sur terre. La Bible utilise le contraste entre ce qui est en haut par rapport à ce qui est en bas pour montrer le contraste entre les cieux spirituels où notre très saint Dieu demeure et la terre où les hommes pécheurs demeurent.

C’est dans ce sens que nous devons comprendre Jean 8 : 23 où Jésus dit, « Vous êtes d’en bas; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde (i.e. de ce monde déchu), je ne suis pas de ce monde (puisque Jésus vient d’en haut, du ciel). »

Vous commencez à comprendre ? 

Tout cela devient encore plus apparent dans la première lettre de Paul aux Corinthiens, au chapitre 15. Dans ce passage, Paul donne des explications sur la vie à venir, particulièrement en ce qui a trait à la résurrection des morts. Ce sujet l’emmène à faire le contraste entre deux origines : ce qui tire son origine de la terre par opposition à ce qui vient du ciel. Regardons ce passage 1 Corinthiens 15 : 42-49.

Je vous suggère en lisant ces versets de faire l’exercice suivant. Essayez de représenter dans votre tête deux colonnes. La première colonne sera s’appellera ‘terrestre’ alors que l’autre colonne portera le nom céleste. En même temps que je lirai le texte, essayez de découvrir les éléments que Paul donne pour chacune des catégories, soit la terre ou les cieux.

1 Corinthiens 15 : 42-49 «Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Semé corruptible, on ressuscite incorruptible. Semé méprisable, on ressuscite glorieux. Semé plein de faiblesse, on ressuscite plein de force. Semé corps naturel, on ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel. C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. Le spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est naturel ; ce qui est spirituel vient ensuite. Le premier homme tiré de la terre est terrestre. Le deuxième homme vient du ciel. Tel est le terrestre, tels sont aussi les terrestres ; et tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l’image du terrestre, nous porterons l’image du céleste. »

Avez-vous noté comment Paul met en contraste la terre et les cieux? Nous voyons le clair contraste entre corruptible et incorruptible, entre faiblesse et force. Si vous avez fait l’exercice que je vous ai suggéré plus tôt, vous aurez mis dans la colonne ‘terre’ les caractéristiques suivantes : physique, faiblesse, méprisable, corruptible. D’autre part, dans la colonne appelée cieux, vous aurez trouvé les qualités suivantes : spirituel, force, gloire, incorruptible. Cet exercice nous fait découvrir ce que Paul entend par ‘terre’ et ‘cieux’. Et lorsque vous comparez les deux définitions, il devient évident que ce qui provient des cieux est de loin supérieur à ce qui provient de la terre. Dit autrement, les cieux sont bien au-dessus de la terre.

Que cela soit clair dans nos pensées. Les cieux, pris dans son sens spirituel, n’est pas un endroit. Il ne s’agit pas d’une position géographique que l’on peut localiser sur une carte de l’univers. Les cieux se définissent, comme on le verra plus loin, par un état d’être totalement différent de ce que l’on retrouve dans le monde matériel. À cet effet, il ne peut se mesurer en termes de distance. On ne peut pas non plus pointer sa localisation sur une carte.

Cieux … lieu où la presence de dieu et SON ESPRit se manifestent

La conversation du Seigneur Jésus avec la femme samaritaine en Jean 4 ajoute encore plus de clarté à cette compréhension des cieux. Vous vous souviendrez que la femme samaritaine disait à Jésus : ‘Nous les Samaritains, nous adorons Dieu sur cette montagne. Mais vous, les Juifs, vous adorez Dieu à un autre endroit.’ Et Jésus lui répondit : ‘Le jour viendra où il ne sera plus question d’adorer Dieu à un endroit particulier. Ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous allez adorer le Père. Vous allez adorer Dieu en esprit et en vérité car Dieu est Esprit’. Jésus voulait faire comprendre à la femme samaritaine qu’on ne peut concevoir Dieu selon une approche semi-matérielle. On ne peut confiner Dieu à un endroit pour l’adorer, tout comme on ne peut limiter les frontières des cieux dans l’espace.

Lorsqu’on confond le matériel avec le spirituel, nous avons alors un problème de superstition. Car voyez-vous, une des facettes de la superstition se caractérise par la croyance qu’on peut circonscrire une force spirituelle à l’intérieur d’un objet matériel et que cette force peut être appropriée par une personne, qu’elle ait de bonnes ou de mauvaises intentions. On vous dit, par exemple, que ce bracelet vous portera chance tant et aussi longtemps que vous le garderez sur votre poignet.

De la même façon, lorsqu’on commence à prétendre qu’un lieu est plus saint qu’un autre, notre attitude se rapproche dangereusement de la superstition. Jésus dit à la femme samaritaine : ‘Le mont Garizim où les Samaritains adorent Dieu ne constitue pas un endroit plus saint que le temple à Jérusalem où les Juifs adorent Dieu. L’adoration ne se résume pas à une question d’emplacement. Adorer Dieu, c’est entrer en communion en esprit et en vérité avec notre Créateur. Et on peut parler d’un lieu saint dans la mesure où nous avons fait la rencontre du très Saint Dieu à cet endroit.

Je veux insister sur ce point parce que la notion selon laquelle les cieux se trouvent au-dessus de nous donne l’impression que les cieux sont très éloignés de nous, que Dieu est très distant. Et c’est exactement la conclusion d’un autre commentateur biblique. Laissez-moi vous citer ses propres mots :

« Notre Père » souligne la proximité de Dieu tandis que « aux cieux » fait état de la distance qui le sépare des hommes.’

Dans l’enseignement biblique, les cieux correspondent à un type d’existence bien différent de tout ce que nous connaissons de l’univers physique. Il s’agit d’un type d’existence spirituelle, soumise à l’autorité de Dieu. En Matthieu 5 : 34, « Jésus dit, …je vous dis de ne pas jurer : ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu… » Le ciel est ainsi le trône de Dieu. Comprenons bien le sens de ces mots. Le trône est un symbole de la souveraineté suprême de Dieu. Et la vie dans les cieux se caractérise par la soumission de tout ce qui s’y trouve à l’autorité de Dieu. Nous pouvons ainsi définir les cieux comme étant le domaine où la présence de Dieu et de son gouvernement sont manifestes.

À partir du moment où nous réalisons que les cieux sont spirituels qu’il s’agit d’un genre d’existence spirituel, nous réalisons alors que les cieux ne sont pas trop loin. Car l’être spirituel peut cohabiter avec le monde matériel. Prenez par exemple l’être humain. Nous avons un esprit et nous avons un corps. Les deux font partie de nous simultanément. L’esprit coexiste avec le corps physique pour former la personne humaine. Cette coexistence de l’esprit et du corps est possible car ils sont de substances différentes. Deux objets matériels ne peuvent coexister de la même manière. 

Si nous pouvons dire que les cieux, étant spirituels, peut coexister avec l’univers physique, nous pouvons également affirmer que Dieu est toujours très proche. Nous n’avons pas à voyager pendant 4500 ans pour être à proximité de Dieu. Dieu se trouve à proximité de nous, près de nous en tout temps, puisqu’il est omniprésent, et les cieux ne sont que l’autre côté de cette existence physique. Lorsque la prière de Jésus déclare que Dieu est dans les cieux, cela laisse sous-entendre que Dieu se tient très près de ceux qui vivent dans son gouvernement et sous son autorité, telle la contiguïté de l’esprit et du corps chez l’être humain. Lorsque je chuchote, Dieu m’entend tout de suite. On peut même dire qu’il est plus proche encore que mon propre souffle. C’est ce que Paul dit en Actes 17 : 27-28 « … Dieu n’est pas loin de chacun de nous, car en lui nous avons la vie, le mouvement et l’être… » quel bonheur d’être avec Dieu !

sans dieu, pas de cieux spirituels

Permettez-moi cette question maintenant. Jusqu’à quel point les cieux vous attirent-ils ? Lorsque nous étudions la Bible soigneusement, nous faisons cette autre constatation. Nous remarquons qu’il n’y a aucune description physique des cieux, contrairement au Coran par exemple. Le Coran dépeint parfois le ciel comme étant un paradis terrestre où l’on retrouve de belles plages, des palmiers, un soleil rayonnant, etc. Mais la Bible ne décrit jamais les cieux comme un endroit matériel. Pourquoi ? D’abord, comme nous l’avons souligné, les cieux sont une entité essentiellement spirituelle. On ne peut donc pas le décrire comme on le ferait habituellement pour parler d’un lieu physique. Jésus va plutôt employer des paraboles, des métaphores lorsqu’il veut nous enseigner d’importantes leçons concernant le royaume des cieux.

Mais il y a une autre raison, et c’est sur celle-ci que j’aimerais insister. Parce que les cieux ne sont rien sans la présence de Dieu. Tout l’attrait des cieux réside dans le fait que Dieu s’y trouve. Dieu constitue la principale attraction des cieux. Sans sa présence, il n’y a pas lieu de s’intéresser aux cieux. En fait, dans la Bible, le mot ‘ciel’ ou cieux est parfois utilisé pour faire directement référence à Dieu. Prenez par exemple la parabole de l’enfant prodigue. Vous souvenez des paroles de repentance prononcées par le fils à son père en Luc 15?

Luc 15 :21 « Il dit, Père, j’ai péché contre le ciel… » Par cette confession, il faut comprendre que le fils reconnaissait de toute évidence ses torts envers Dieu.

Dans un sens, les cieux, c’est Dieu, car notre Père céleste procure aux cieux tout son attrait et toute sa signification. Il constitue en quelque sorte l’âme des cieux. Et plus vous vous sentez attirés vers Dieu, plus le ciel vous attirera aussi.

Une autre observation : Avez-vous déjà remarqué que nulle part dans la Bible, que ce soit dans le Nouveau Testament ou l’Ancien Testament, il est dit qu’à la mort de quelqu’un, celui-ci va au ciel ? Savez-vous pourquoi ? Parce que l’attrait du ciel ne provient pas du fait qu’il s’agisse d’un endroit extraordinaire à visiter comme un touriste aimerait explorer tel ou tel pays. C’est la personne qui s’y trouve qui rend le ciel si attrayant. C’est pourquoi Paul dit en Philippiens 1 : 23 « …j’ai le désir de m’en aller et d’être avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur. »

Il ne dit pas, ‘partir pour le ciel ou les cieux est de beaucoup le meilleur’. Il dit plutôt, être avec Christ est de beaucoup préférable. On retrouve le même souci d’être avec Dieu en 2 Corinthiens 5 : 8 où il parle de quitter ce corps pour aller demeurer auprès du Seigneur. Tout l’attrait des cieux ne réside pas dans le lieu en soi mais d’abord et avant tout dans la merveilleuse personne qui s’y trouve, notre Dieu.

Dans le 3ième chapitre de la lettre aux Philippiens, Paul affirme que du point de vue spirituel, nous sommes citoyens d’une cité qui est dans les cieux. La Bible nous avertit clairement que la chair et le sang ne peuvent hériter du royaume des cieux. Tout ce qui provient d’en bas ne peut pénétrer le domaine d’en haut. L’homme, dans sa condition naturelle, étant de la terre, ne peut résider dans les cieux. Il doit obligatoirement se soumettre à un processus qu’on appelle régénération spirituelle. C’est une condition absolue. Nul ne peut la négocier.

Ainsi donc, la seule manière d’acquérir la citoyenneté de cette cité des cieux, c’est de naître de nouveau. C’est d’ailleurs ce que Jésus dit en Jean 3 : 6 « Ce qui est né de la chair est chair… » Nous sommes nés de la chair, et ainsi nous sommes faits de chair. L’apôtre Paul dirait que nous sommes des enfants de la chair (Romains 9 : 8). Mais Jésus continue en disant, Ce qui est né de l’Esprit est esprit. Seule la foi en Dieu rend possible le fait de naître de l’Esprit Saint. En effet, cette nouvelle naissance découle d’une intervention directe du Saint Esprit qui nous entraîne dans une formidable transformation spirituelle. Cette expérience redonne vie à notre esprit et nous procure par le fait même le privilège d’être fait citoyen de cette cité des cieux.

Vous n’êtes peut-être pas un enfant de Dieu et vous vous dites, Pourquoi devrais-je m’intéresser à cette cité des cieux? Pourquoi devrais-je me préoccuper de ce mode spirituel d’existence, à supposer qu’elle existe vraiment? J’aimerais juste vous donner une raison. Écoutez bien. Car voyez-vous, vous n’avez pas à être très perspicace pour réaliser que la vie dont vous bénéficiez actuellement s’écoule rapidement. Vous vous apercevez que cette vie est temporelle. Un jour, elle s’éteindra. Tout ce qui provient d’en bas, tout ce qui est du domaine terrestre devra tôt ou tard disparaître. Et si vous avez le courage de faire face à cette pénible réalité, vous vous rendez alors compte que cette vie terrestre n’offre aucun avenir au-delà du tombeau. La mort met un terme définitif à votre présence sur terre. 

C’est souvent lorsque la maladie nous frappe que sommes forcés à constater le caractère éphémère de cette vie. On se surprend à réaliser, parfois avec une certaine brutalité, que notre vie file à toute allure et que notre corps vieillit également. Certaines personnes profiteront de ces moments pour se remettre en question. Est-ce que je veux continuer à vivre comme cela jusqu’à la fin de mes jours? Quels sont mes buts, mes priorités dans la vie? Y-a-t-il vraiment un sens à la vie? Dans mes visites dans les hôpitaux, je rencontre souvent des gens très malades. Ils sont parfois à quelques soupirs de la mort. Pour eux, chaque respiration exprime la détresse de leur combat contre la mort. Et c’est toujours avec une grande consternation que je vois mourir ceux qui n’ont jamais connu la promesse d’être avec le Seigneur pour l’éternité dans les cieux.

Alors vous voulez un conseil? Considérer sérieusement la possibilité de devenir un citoyen de la cité éternelle, un citoyen des cieux. Choisissez de vivre avec Dieu pour l’éternité plutôt que de vous accrocher à ce monde qui ne peut rien vous promettre une fois que vous aurez expiré votre dernier soupir.

N’attendez pas d’être à l’article de la mort pour commencer à y penser. On ne prend pas de décision in extremis lorsqu’on aborde des questions d’une portée éternelle. Souvenez-vous de Philippiens 3 : 20 « Pour nous, notre cité est dans les cieux. » Remarquez le temps du verbe ‘être’. Indicatif présent. Paul ne dit pas que notre cité ‘sera’ dans les cieux, mais que nous sommes déjà citoyens de cette cité des cieux. Même en étant sur terre, le chrétien a déjà commencé à entretenir un lien avec les cieux. Et c’est pourquoi la décision de devenir un citoyen du ciel doit se prendre maintenant.

CONCLUSION: les cieux sont là où la volonté de dieu est respectée

Je vais conclure avec le point suivant. On note que dans le ‘Notre Père’, Jésus nous demande de prier, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Voilà qui ajoute du nouveau à notre étude sur les cieux. Cette phrase indique que la volonté de Dieu est parfaitement respectée dans le ciel. Et Jésus nous encourage à prier Dieu que sa volonté soit accomplie sur la terre comme elle l’est actuellement au ciel.

Les cieux sont imprégnés d’un parfait bonheur, d’une joie parfaite. Pour quelle raison ? Parce que la volonté de Dieu est parfaitement observée aux cieux.

Voyez-vous l’impact que ce verset peut avoir sur nos vies ? Si la volonté de Dieu se manifestait parfaitement dans nos vies, nous pourrions déjà faire l’expérience des cieux ici-bas. Nous pouvons commencer à vivre l’expérience de ce qui se trouve au ciel lorsque nous vivons en parfaite obéissance à la volonté de Dieu. Voilà de quoi se réjouir grandement. Évidemment on ne s’attend pas à ce que l’expérience soit complète du temps de notre vie terrestre. Ce n’est qu’à l’occasion de la seconde venue de Christ sur terre que nous pouvons espérer une telle béatitude. Mais dans l’intervalle, nous pouvons prendre la résolution, par la grâce de Dieu, de tout faire en sorte que la volonté de Dieu soit accomplie dans notre vie comme au ciel. Nous laissons à Dieu la pleine liberté de régner dans notre vie. Et alors, la parfaite joie des cieux touchera nos cœurs.

Soulignons donc ce point. L’expérience du ciel commence maintenant, ici-bas, et non pas seulement à la mort physique du croyant. Lorsque toute notre vie est imprégnée de la volonté de Dieu, nous avons déjà commencé à goûter au ciel. C’est pourquoi Paul dit que lorsque nous sommes en Christ, nous sommes faits citoyens d’une cité qui est dans les cieux.

La prochaine fois que nous réciterons Notre Père qui est aux cieux, le ciel ne devrait plus être quelque chose de mystérieux, de lointain ou d’étrange. Nous savons maintenant qu’il s’agit d’une expérience spirituelle que tout croyant a déjà commencé à vivre dans la mesure où il a fait preuve d’obéissance à la volonté de Dieu. Les cieux se définissent ainsi par le point de contact entre nous et Dieu. Et ce point de contact est délimité par la conformité de notre volonté à la volonté de Dieu. L’harmonie qui règne entre ces deux volontés, i.e. la nôtre et celle de Dieu, permet à notre âme d’être transporté au ciel en la présence de Dieu.