Le Sermon sur la montagne – Le caractère du disciple de Christ – Matt 5:3-16

13 Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. 14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ; 15 et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison. 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. 

– Matthieu 5: 13-16 –

INTRODUCTION

Ce que nous avons présenté pour nous dans ces quatre versets est l’image de la fonction d’un disciple de Christ dans le monde. Et si nous pouvions réduire ces quelques phrases en un seul mot, ce serait le mot « INFLUENCE » !

Ce que le Seigneur Jésus souligne c’est que la personne qui vit selon les béatitudes va influencer le monde spirituel en tant que sel et lumière tout comme le sel et la lumière affectent le monde physique/matériel.

La réponse nous est donnée dans notre texte : nous devons influencer le monde en tant que sel et lumière sans en être affectés/infectés.  Pour être efficace, le sel doit être répandue et mélangé à la substance qu’il doit affecter. Toutefois le sel est distinct de cette substance. La lumière, afin de faire reculer l’obscurité, doit briller dans l’obscurité. Toutefois, la lumière est distincte de l’obscurité, les ténèbres.

Le verset 13 pourrait être traduit de manière littérale : Vous êtes le seul sel de toute la terre…il n’y a que vous. Le verset 14 pourrait être traduit : Vous êtes la seule lumière de ce monde…il n’y a que vous.  Nous qui formons le Corps spirituel de Christ, son Eglise et qui possédons le caractère du royaume décrit dans les béatitudes, nous sommes le seul sel et la seule lumière au milieu de notre société corrompue et plongée dans les ténèbres spirituelles.

Ces affirmations de deux images qui décrivent l’influence d’un disciple de Christ sont suivies chacune d’une nuance, d’un avertissement : le sel ne doit pas perdre son goût, la lumière ne doit pas être cachée, sinon ils ne servent à rien.

 Nous avons examiné l’influence du sel lors de notre dernière étude. Attardons-nous quelques instants ce matin sur l’importance l’impact et l’influence de la lumière.

L’IMPORTANCE ET l’Influence de la lumière

Premièrement, la lumière est indispensable pour la vie et pour l’environnement. Tout comme chez les sujets humains, elle régule la croissance et vie de la faune et de la flore. La lumière du soleil nourri notre vie par la vibration et la production de cellulose de la photosynthèse.

Il est à noter que le rayonnement solaire est composé de 42% d’infrarouges qui sont à l’origine du bronzage de la peau ainsi que des coups de soleil, 54% de rayons visibles qui constituent la lumière et 4% de rayons ultra-violets agissant comme catalyseurs biologiques.

La lumière est un élément essentiel à la santé de l’homme et à son équilibre biologique. Elle agit directement sur notre système immunitaire par la production de mélatonine pour s’opposer aux radicaux libres, origine de nos maladies de dégénérescence. L’œil reçoit régulièrement des impulsions lumineuses qui régulent le renouvellement des cellules et participent au fonctionnement hormonal.

La vitamine D que l’on appelle aussi « vitamine du soleil », tellement nécessaire à la fixation du calcium est synthétisée par la lumière du jour. La lumière naturelle ou artificielle nous aide à guérir nos fatigues, nos                            irritations, manque d’énergie et même nos dépressions. Naturelle ou artificielle nous en avons besoin !

La fonction première de la lumière est, bien évidemment, de permettre à l’homme de voir, avec toutes les fonctions et activités qui en découlent. D’ailleurs, certaines performances sont attribuées à la qualité de la lumière et notamment :

D’autre part il est aujourd’hui admis qu’en prenant de l’âge, les besoins de lumière soient accrus et dans des proportions importantes, à tel point qu’une personne de 50 ans à 6 fois plus besoin de lumière que lorsqu’elle avait 10 ans et à 60 ans, c’est 15 fois plus d’exigences qu’il faut satisfaire.

En hiver, le déficit de luminosité entraîne une baisse de vitalité, une fatigue accrue, source de dépressions voire même d’idées suicidaires qui souvent disparaissent au printemps. Ce désordre affectif saisonnier (le blues de l’hiver) toucherait plus de 10% de français

La lumière joue aussi un rôle crucial dans le développement de nouvelles technologies. De la transmission de données par la lumière (le Li-Fi), actuellement en plein développement, à la photonique, la lumière est présente dans de nombreux produits de notre quotidien (téléphone, téléviseurs, ordinateurs, etc.)

Notre vie quotidienne est si dépendante de la lumière que chacun en comprend le sens et l’importance. La lumière évoque la vue et le discernement, comme aussi la chaleur et la vie. Le soleil est la source de cette lumière dont dépend toute existence sur notre planète. Sans lui, tout serait sombre, froid et inerte. Il en est ainsi dans le domaine spirituel et moral. La lumière c’est ce qui éclaire, ce qui combat l’obscurité, ce qui apporte la vie, la sécurité, et la connaissance.

que signifie : être la lumière du monde

Quand on pense aux qualités de la lumière, nous nous rendons compte de plusieurs choses. Tout d’abord, la lumière doit avoir une source ; et en effet, si nous disciples de Christ sommes la lumière du monde, nous sommes capables de l’être parce que Dieu lui-même est notre source de lumière.

1 Jean 1 : 5 « Voici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons : Dieu est lumière, il n’y a pas en lui de ténèbres. » La nature divine ne peut pas être décrite plus brièvement et plus clairement. L’apôtre Jean se focalise sur la nature même de Dieu, sur la réalité qu’il est lumière. Il ne dit pas Dieu est une lumière, ni que Dieu est la lumière, mais que Dieu est lumière et c’est sur cela que se fonde le reste de l’Epitre. Pour cette raison, je veux prendre le temps ce matin pour approfondir cette réalité afin que nous puissions saisir et comprendre ce que cela signifie.

Dieu est Lumière 

Si je vous dis : Dieu est esprit, paroles du Seigneur lui-même dans Jean 4 : 24 « 24 Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent en esprit et en vérité », vous comprenez ce que cela veut dire. Il est éternellement immatériel, sans forme physique et cela est rendu très clair dans les Ecritures.

Si je vous dis : Dieu est amour, 1 Jean 4 : 8 « 8 Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour. », vous comprenez également ce que cela veut dire. Dieu a démontré son amour envers tous les hommes par le don de soi, par son sacrifice.

Mais quand ce passage de 1 Jean déclare que Dieu est lumière, qu’est-ce que cela veut dire ?

Dieu se manifeste en tant que lumière

1 Timothée 6 : 15-16 décrit Dieu de cette manière « le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu, ni ne peut voir. »

Psaume 104 : 1-2 « Éternel, mon Dieu, tu es infiniment grand ! Tu es revêtu d’éclat et de magnificence ! Il s’enveloppe de lumière comme d’un manteau.”

Dieu est source de lumière

Non seulement Dieu est-il par essence lumière, mais il est la source de notre lumière : Psaume 27 : 1 « L’Éternel est ma lumière et mon salut ». Qu’est-ce que cela veut dire ? Que Jésus-Christ, notre salut, lui le Dieu incarné, est la lumière du monde et que sa lumière brille dans nos cœurs.

Le Seigneur Jésus-Christ déclare en Jean 8 : 12 « Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie ». Il est celui qui fournit la lumière qui est en nous.

Jésus fait rayonner la Gloire de Dieu

Hébreux 1 : 3 « Le Fils, qui est le rayonnement de sa gloire et l’expression de son être, soutient toutes choses par sa parole puissante. » Qui est Jésus-Christ ? Il est la gloire de Dieu.  Il reflète sa gloire d’une manière éclatante et constitue l’empreinte exacte de son être, l’expression parfaite de sa nature.  C’est pour cela que Jean 1 : 14 déclare « La Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père. »

La phrase : il est le rayonnement de sa gloire est très simple. Le rayonnement (apaugasma) signifie émettre des rayons lumineux.  Ce verset nous dit clairement que Christ émet le rayonnement de Dieu. Tout comme les rayons du soleil atteignent la terre pour nous éclairer, nous réchauffer, pour produire la vie et la croissance, ainsi en Christ ressentons-nous la chaleur rayonnante de la lumière glorieuse de Dieu dans nos cœurs. Le rayonnement du soleil est de la même nature que le soleil et celui-ci n’existe pas sans ses rayons lumineux, bien que l’un et l’autre soient distincts. Ainsi, Christ est Dieu et cependant distinct. Il est Dieu et la manifestation de Dieu tout à la fois. Il est la gloire de Dieu qui manifeste et révèle la réalité de la gloire de Dieu de tout son éclat.

Jean 1 : 9 « La véritable lumière qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle. »

2 Corinthiens 4 : 4 « Le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ qui est l’image de Dieu, ne resplendît pas pour eux. En effet, dans notre prédication, ce n’est pas nous–mêmes que nous annonçons, mais Jésus–Christ comme Seigneur ; quant à nous, nous déclarons être vos serviteurs à cause de Jésus. Dieu a dit autrefois : « Que la lumière brille du milieu de l’obscurité ! » Eh bien, c’est lui aussi qui a fait briller sa lumière dans nos cœurs, pour nous donner la connaissance lumineuse de sa gloire divine qui resplendit sur le visage du Christ. »

Cette vérité est soulignée à plusieurs reprises dans le N.T.

Un dernier passage est Colossiens 1 : 12 « avec joie rendez grâces au Père qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière. »

Les seules personnes rendues capables d’avoir part à l’héritage sont les saints ! Qui sont les saints ? Les véritables disciples de Christ, ceux et celles qui vivent, qui marchent dans la lumière, qui rayonnent ce qui est décrit dans les béatitudes.

Que signifie être dans la lumière, d’y marcher, d’y vivre ?

Dans la Parole de Dieu, la lumière représente deux choses : la lumière représente la vérité et la pureté. La vie des saints et bien-aimés de Dieu est caractérisée par la connaissance de la vérité et un comportement empreint de pureté. Ce sont ceux qui marchent dans la lumière de Dieu, dans la vérité et dans la pureté qui sont les saints et qui reçoivent l’héritage. Dieu nous a accordé le privilège d’avoir part à l’héritage incorruptible, sans souillure, immarcescible, conservé dans les cieux pour nous. Et Dieu lui-même nous a donné le gage de cet héritage par le Saint-Esprit qui demeure en nous, scellés à nous en tant qu’Esprit de la promesse. Cet héritage englobe la vie éternelle, la terre entière et toutes les promesses de Dieu présentement, demain, et à jamais.

Saisissez-vous cette réalité et la merveille de ce que Dieu tient en réserve pour ceux qui vivent dans sa lumière, sa vérité, sa pureté ?

Colossiens 1 : 13 « 13 il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé[a] ». Ce verbe signifie attirer à soi. Dieu nous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. C’est un fait accompli, une délivrance immédiate qui s’est opérée au moment même de notre nouvelle naissance spirituelle.

Colossiens 1 : 13-14« 13 il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé[a], 14 en qui nous avons la rédemption, le pardon des péchés. ».

Nous n’avons pas été simplement retirés, délivrés des ténèbres, du train de ce monde et de la domination du Prince de ce monde, mais nous avons été transférés, transportés dans la lumière, dans le royaume de Christ et placés sous son règne. Le verbe transporter signifie être totalement retiré/transféré ou changé. Le Père donne son royaume au Fils de son amour et fait entrer dans ce royaume là tous ceux et celles qui aiment son Fils.

Ephésiens 5 : 8 « Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur.

MATT 5:14 “vous êtes la lumière du monde”

Dieu est lumière car Dieu est vie 

Ainsi, Dieu est lumière. Jésus-Christ est lumière. Et tous ceux qui viennent à Christ participent à cette lumière.

Tout ce que je viens de partager démontre la relation de la lumière mais ne la définie pas. Qu’est cette lumière ? Psaume 36 : 10 « Car auprès de toi est la source de la vie ; Par ta lumière nous voyons la lumière. »

Nous avons ici un parallélisme hébraïque. Ces deux phrases disent la même chose. Tu es source de vie…dans ta lumière nous voyons la source de la lumière. Ce texte déclare que la lumière c’est la vie, elles inextricablement liées. Nous avons donc ici la première manière de comprendre le concept de « Dieu est lumière ». Dieu est lumière dans le sens que Dieu est vie. Comme la lumière émane de sa source, la vie elle aussi émane de sa source.

Cette vie éternelle est sainte, empreinte de pureté, elle est pleine de vérité. Puisque Dieu est lumière, puisque Dieu est vie, et qu’il dispense sa lumière, sa vie à ceux qui croient en Christ, alors la manifestation de l’essence de cette vie que l’on possède est celle de la pureté et de la vérité. C’est-à-dire une marche dans la lumière, une marche dans la saine doctrine et la sainteté.

Qu’est-ce que cela implique pour le chrétien ?

Lorsque le Seigneur Jésus déclarait : « Vous êtes le sel de la terre, …vous êtes la lumière du monde », les disciples comprenait que le Seigneur parlait de leur témoignage vécu et parlé dans ce monde. Tandis que le sel agit à l’intérieur et de manière imperceptible, la lumière est visible de loin.

« Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ». Qu’un ennemi veuille l’attaquer ou un voyageur s’y réfugier, une ville située sur une montagne se remarque immédiatement, de jour par la blancheur de ses édifices et de nuit par la lumière de ses habitations. De même la conduite des disciples du Seigneur doit être dans ce monde une lumière perceptible pour tous les hommes.

« Aussi n’allume-t-on pas une lampe pour la mettre ensuite sous le boisseau, mais sur le pied de lampe ; et elle luit pour tous ceux qui sont dans la maison ». Les petites lampes à huile de l’Antiquité, trouvées par milliers dans les lieux de fouilles archéologiques, ne pouvaient émettre qu’une faible lumière. Pour cette raison, on les plaçait sur un support suspendu au plafond, fixé au mur, ou posé par terre. Dans le tabernacle, le chandelier d’or à sept branches comportait également un pied de lampe. On augmentait de cette manière la lumière rayonnée.

Quelle absurdité ce serait de placer une telle lampe sous un boisseau, c’est-à-dire de la cacher ! Un boisseau était un récipient d’une capacité d’environ 8,75 litres, utilisé par exemple pour mesurer les quantités de céréales. Si on en avait retourné un sur la lampe, la petite flamme serait devenue invisible et se serait bientôt éteinte !

En Marc 4 : 21, en plus du boisseau, le Seigneur Jésus mentionne le lit « Est-ce que la lampe se met sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas sur le chandelier ? » Les deux actions peuvent obscurcir la lumière.

Il y a ici un double avertissement : d’une part la mise en garde contre une activité purement humaine (la lumière sous un boisseau), et d’autre part le danger de l’indolence et du sommeil spirituel (la lumière sous le lit). Imaginons que nous sommes des lampes de poche perpétuellement allumées. Il est vrai cependant que l’on peut choisir de mettre la lampe de poche… dans la poche ! Le verset 16 contient le seul impératif de ce passage : ” luisez/ brillez ! ” C’est la conclusion logique et évidente de notre identité en tant que disciples de Christ.

« Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, (verset 16).

Une lampe ne brille que dans la mesure où elle est alimentée. Les lampes de l’époque étaient des lampes à huile, et il fallait régulièrement les remplir de combustible. J’aime beaucoup cette image. J’ai besoin d’être alimenté pour briller. Nous avons besoin d’une communion toujours renouvelée avec notre Créateur. Nous avons besoin de méditer la Bible, régulièrement. Nous avons besoin de prier, de dialoguer avec lui, de jouir de Sa communion. Bref, nous avons besoin de fréquenter Dieu. C’est lui, l’huile essentielle !

Une lampe se consume pour éclairer. Cela coûte en investissement personnel. Pareillement notre vie éclaire à la mesure de notre sacrifice. Ceci n’est ni naturel ni gratuit, mais cela exige un sacrifice de nos vies, temps énergie, ressources. 

Les lampes à huile ont une faible intensité. Pour obtenir l’éclat d’une lampe halogène, il faudrait associer plusieurs lampes à huile. N’est-ce pas une autre raison de s’associer dans notre témoignage ? Deux lampes allumées en même temps éclairent mieux une pièce qu’une seule. Elle se remarquent de plus loin. Comme la ville située sur la montagne, la clarté de la lampe doit donc être visible pour tous. Cette lumière est la profession de foi du disciple du Seigneur. C’est ainsi qu’il manifeste son appartenance à Christ. Confessons donc ensemble le Seigneur partout et en toutes circonstances et agissons ensemble.

Philippiens 2 : 14-15 « Faites toutes choses sans murmures et sans raisonnements, afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération tordue et perverse, parmi laquelle vous reluisez comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie ». Nous ferons luire cette lumière si nous laissons agir notre nouvelle nature. Par notre conduite, nous montrerons alors au monde que nous sommes des enfants de Dieu et des témoins de notre Seigneur. Par notre prédication de la parole de vie, de vérité – l’Evangile, les ténèbres spirituelles reculeront.

Comment concrètement faire luire notre lumière ? Par les ” œuvres bonnes ” de nos vies — que sont ses œuvres bonnes ? Selon le contexte, vivre pleinement les béatitudes.

Il y a beaucoup de bonnes œuvres qui sont accomplies par les hommes et femmes de bonne volonté, que ce soit par des personnes dévouées ou par des collectivités. Ces derniers temps précisément, les organisations humanitaires ont pu faire beaucoup de bien à des gens dans la détresse. Si, en tant que disciples de Christ, nous nous engageons dans de telles œuvres et actions humanitaires, c’est une bonne chose. Mais ce n’est pas de ces actions-là dont Jésus parle ici dans notre texte d’étude. Agir pour le bien de notre prochain est une bonne chose, mais nous ne sommes pas forcément un témoignage pour notre Seigneur, car nous nous trouvons pratiquement au même niveau que les gens du monde.

Le Seigneur désire que nous soyons un témoignage pour LUI. C’est pourquoi il ne nous exhorte pas ici aux bonnes œuvres, mais à faire luire notre lumière devant les hommes…c’est cela nos bonnes œuvres. Nous devons penser à LUI et non pas à « nos » œuvres. Celles-ci suivront. Dans Ephésiens 5 : 8-9, il nous est dit : « Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ; car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. »

La puissance des disciples de Christ vient surtout de leur exemple. Pour les personnes qui ne reflètent pas par leur vie, leurs attitudes, disciplines et vertus décrites dans les béatitudes, il ne faut pas s’étonner de leur faible ou inexistante influence.

Notre lumière luira par nos témoignages d’amour et d’affection : au sein du corps du Christ, c’est-à-dire l’Eglise. Notre lumière luira en utilisant nos dons pour édifier les autres, en utilisant tout ce que Dieu nous a donné pour briller : compétences, talents, accueil, service, quelles que soient nos capacités !

Dans ce passage, les bonnes œuvres résultent de l’action de la lumière divine dans l’âme. Si notre lumière lui/brille, les bonnes œuvres l’accompagnent. Toutefois, l’accent n’est pas mis ici sur les œuvres, mais sur la lumière.     

Matthieu 5 : 16 « 16 Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » Si nos bonnes œuvres portent le caractère de la lumière divine, les hommes ne diront pas seulement de nous : « Voilà un homme, une femme de bien », mais ils pourront être conduits eux-mêmes dans la vraie lumière, à Christ et être amenés à glorifier Dieu. Lorsque la lumière luit, les actions sont vues dans leur relation avec cette lumière.

Pour la première fois dans le Nouveau Testament, Dieu est appelé « votre Père ». Il est vrai que l’Ancien Testament mentionne aussi le nom de « Père » en parlant de Dieu. Cependant cette appellation ne se rapporte pas à la relation personnelle d’un croyant avec Dieu, mais à celle du peuple terrestre de Dieu dans son ensemble

C’est seulement lorsque le Fils de Dieu est venu sur la terre pour révéler le Père, que ceux qui croient en lui ont pu être amenés personnellement dans cette merveilleuse relation filiale. Romains 8 : 15 « Vous avez reçu l’Esprit d’adoption par lequel nous crions : Abba Père ! ». Mais pour cela, il fallait la mort et la résurrection du Seigneur. C’est après sa résurrection qu’il chargera Marie de Magdala du merveilleux message dans Jean 20 : 17 « Va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu ». Ce moment était encore futur. Pourtant, le Seigneur parle déjà à ses disciples de « votre Père qui est dans les cieux », ce qu’ils comprendraient pleinement après la venue du Saint Esprit.

CONCLUSION

Peut-être vous dites-vous : super ! Je suis sel et lumière, et je pars le montrer ! Ce serait formidable ! Mais avant de nous envoyer, Christ nous a prévenu : ce sera dur. La dernière béatitude se termine par “Heureux ceux qui sont persécutés à cause de la justice… Heureux serez-vous lorsqu’on vous insultera, qu’on vous persécutera, qu’on répandra sur vous faussement toute sorte de mal à cause de moi ». Plus vous brillerez, plus vous rencontrerez des pompiers du mal, prêts à souffler votre bougie…

Dans son enseignement, Christ se focalise sur ses disciples, ils prennent toute la place. Ils sont mystérieusement au centre de l’histoire humaine, empruntant des chemins cachés. Quelle responsabilité ! Chaque moment de notre vie (la vôtre, la mienne), passé selon les intentions de Dieu, empêchera ceux qui nous entourent de sombrer davantage dans le mal et la corruption, et orientera leur pas en y apportant l’éclat lumineux de Christ.  Ou bien au contraire, si on ne vit pas selon les intentions de Dieu, cela créera misère, douleur, amertume. Rien n’est neutre.

Nous marchons sur le chemin de la vie. Rien n’est neutre. Chaque attitude, comportement, paroles, chaque élément peut obstruer la lumière, contaminer le sel. J’espère que nos vies ne seront jamais un objet de dégoût pour les autres ni une ombre qui obstrue/bloque la lumière. Combien de fois j’entends le refus de discuter de Dieu parce que tel ou tel a été élevé dans un cadre pseudo chrétien, et que ce qu’il a vu l’a refroidi à vie… Notre vie n’est pas neutre…

La question de ce texte qui s’adresse à chacun de nous est donc la suivante : de quelle manière marches-tu ? Dans les ténèbres ou dans la lumière ?

Dieu nous aime tant qu’il nous dit la vérité nous concernant et le concernant. C’est cela l’amour véritable. Il ne veut pas nous laisser dans le marasme de la délusion et de la négation. Seule la vérité peut nous affranchir. Si on abandonne sa vie au Seigneur, si on arrête de rechercher sa propre volonté propre et de ne plus suivre sa propre voie, c’est alors que l’on peut commencer à vivre pour Dieu, celui qui nous a créés et qui nous aime. On peut ainsi cesser de marcher dans les ténèbres, la voie qui mène à la perdition pour marcher dans la lumière, placer les pieds sur le chemin qui mène à la vie éternelle.